RENTRÉE. C’était il y a déjà quelques jours, tout s’est merveilleusement bien déroulé. Lui heureux et fier, aucunes larmes ne sont venues gâcher la fête si ce ne sont les miennes. Sa petite main glissée dans la mienne tentait en vain de me rassurer. Quelques regards lancés du haut de son 1 mètre (05), s’il avait su faire un clin d’œil il m’en aurait très certainement lancé plus d’un. Il s’est contenté de me tapoter inlassablement la paume de ma main comme pour me rassurer. Ces minutes intenables, mon coeur au réchaud, je me sentais terriblement mal. Au bord de la route, on s’est arrêtés, on s’est serrés dans les bras, nos coeurs épris, le mien en berne. On faisait sourire les passants. Un pied devant l’autre, essoufflée et arrivés, je me suis écroulée. Son premier jour à l’école (de la vie) a été un réel déchirement. À ce moment-là j’ai senti ce coeur qui me maintient en vie se consumer, presque à s’arrêter. Je ne m’attendais pas à ce torrent de larmes ni à la lutte qu’il fallait mener pour que ces émotions m’échappent. Sourire aux lèvres et dos tourné il s’en est allé embrasser sa maîtresse. Quant à moi, talons retournés, j’ai pris mon tout et presque rien de ce qui s’était fait la malle, remplacé la main de mon petit garçon par celui de son père et j’ai pleuré. Pleuré, souris bêtement à ses bêtises et je me suis ensuite noyée dans l’ennui. Aujourd’hui encore j’apprends à apprivoiser ce temps libre sans lui et à accepter celui, toujours trop court, qui défile lâchement quand je suis avec. Mon tout petit.
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Je ne peux m'en empêcher.
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